And I don't want to forget how your voice sounds † Parker

Tu n’as jamais véritablement prétendu à vouloir devenir un super-héros, n’est-ce pas ? Plus jeune, tu étais comme tous les gamins qui lisent des bandes dessinées et qui rêvent de porter une cape, mais tu l’as comprit, en grandissant, tout le monde ne peut pas être un héros. Si tu en avais été un, tu les aurais sauvé, n’est-ce pas ? Tes parents. Des agents de la CIA qui ont toujours oeuvré pour le bien et qui ont connu une fin atroce. Ils sacrifièrent leurs vies pour les Etat-Unis, te laissant derrière eux, et la seule chose qu’on leur offrit en récompense, ce fut la disgrâce après de fausses accusations. Même si tu aimes plus que tout ta tante May, tu aurais voulu les connaitre. Tu étais encore tout petit à l’époque après tous, peut-être que tu ne te souviens même plus de leurs visages.

A l’école, tu n’as jamais été un élève très apprécié et très populaire. Au contraire, ta grande timidité t’a toujours empêché d’aller vers les autres et de te faire des amis. Intelligent, tu étais même de ceux qu’on embête sans véritable raison. Plus d’une fois, on t’a ridiculisé, on t’a rabaissé et on s’est moqué de toi. Plus d’une fois, tu t’es demandé où était les héros des bandes dessinées que tu aimais tant. Si les héros existaient où était-il quand on avait besoin d’eux ? La vie est injuste, et tu l’as comprit avant même de finir la primaire.

Tu n’as jamais été bien riche, et ta tante a toujours été la seule chose que tu avais, alors pour elle, tu aurais pu décrocher la lune. Aussi importante que s’il avait été ta mère, tu t’es donné encore plus que tout les autres pour réussir. Alors que tu entrais au collège, tu as commencé à t’intéresser à la science et très vite, tu as découvert cet homme, Anthony Stark. Un génie, un prodige, un être exceptionnel, il était tout ça à tes yeux, lui qui était le premier véritable super-héros. Iron Man était une lueur d’espoir pour le petit gamin du Queens que tu étais. Peu être que le monde serait meilleur maintenant qu’ils étaient là.

Et puis les Avengers sont arrivés. Thor, Hulk, Captain America, Black Widow, Hawkeye, et surtout Iron Man. De véritable héros venus pour sauver le monde. Seulement, tu as fini par comprendre que les petites brutes et les voleurs, c’est pas le soucis des Avengers. La police était là pour ça, après tout, non ? Non. Tu le savais que trop bien. Vivre dans un quartier pauvre, t’as ouvert les yeux sur les inégalités dans le monde. Malheureusement, tu n’étais qu’un adolescent, que pouvais-tu bien faire pour aider les gens ?

Heureusement, tu n’es pas le seul à avoir grandit, et petit à petit, les petites brutes ont finit par comprendre qu’intimider les autres, c’est pas bien. Du moins, ils ont comprit qu’en t’intimidant, ils n’arriveraient pas à plaire aux filles. Ce n’était peut-être qu’un court répit, mais c’était déjà ça. Tu pouvais enfin souffler un peu. Le lycée commencerait bientôt, et à présent, tu n’y croyais plus vraiment, aux super-héros. Enfin, tu aurais voulu ne plus y croire, mais au fond de toi, tu ne pouvais vivre dans un monde sans espoir. Cependant, ils étaient loins derrière toi tes rêves de justices. A présent, tu te concentrais sur ton avenir.

Tu étais grand, maintenant, tu pouvais enfin aider ta tante May. Vous n’avez jamais été très riche, et plus tu grandirais, plus tes études seront chers, alors au fond de toi, tu le sais. Bientôt, vous n’aurez plus l’argent de payer tous ça, et tu devras te trouver un job, alors autant te donner à fond pour faire de tes années de lycée les meilleures possibles. C’est pour ça que tu t’es lancé autant dans les sciences l’été avant ton entrée en première année de lycée. Tu as toujours été passionné par ce domaine, et tu savais très bien que tu ferais un excellent scientifique si tu le voulais. Peut-être, avec un peu de chance, pourrais-tu même avoir une bourse. L’espoir ne t’a jamais quitté, malgré tout, n’est-ce pas Peter ?

Plus le temps passait, plus tu aimais la science. Petit à petit, tu as même commencé à assister à des conférences. Studieux et intelligent, il t’était très facile de comprendre, et tu adorais ça. Puis il y a eu cette exposition. De qui était-elle déjà ? Dans le fond, peu importe si tu as oublié son nom, parce que jamais tu n’oublieras ce qui s’y est passé. Quel était le pourcentage de chance pour que ça arrive ? Et quel était celui que ça t’arrive à toi en particulier ? Tu sais Peter, ce soir là, si tu n’avais pas été à cette exposition et que tu avais décidé de jouer au loto, tu serais peut-être un riche milliardaire.

Pourtant, pour rien au monde tu reviendrais en arrière. Cette petite morsure sur ta peau, c’est elle qui a fait de toi ce que tu es devenu, n’est-ce pas ? Du moins, c’est elle qui t’a ouvert les yeux sur ce que tu pouvais être. Si jusqu’à présent, tu ne savais que faire après le lycée, ou tu n’avais pas grand espoir pour ton quartier, maintenant, tu avais le pouvoir de changer les choses.

Après tout, c’était ton quartier, et ta vie. Personne d’autre que toi ne s’intéressait à ces pauvres gens du Queens. Vêtu d’un pyjama bleu, et d’une veste rouge, tu entrepris de rendre la ville meilleure à ton échelle, aidant les vielles dames et les chats errants. Certes, tu n’étais pas Thor, ou Captain America, mais tu étais fier d’aider les autres. Les choses allaient un peu mieux grâce à toi. Avec le temps, tu appris à contrôle un peu mieux tes dons, et tu pus ainsi agrandir ton secteur à des petits malfrats voleurs de vélo. Masquant toujours ton identité, c’est ainsi que Spider-Man vit le jour.

Loin des Avengers et de leur mission sacré de sauver le monde, tu n’attends ni la gloire, ni la reconnaissance. Pendant presque six mois, tu as vécu cette double vie entre lycéen et héros masqué. Tu aimais la place que tu avais prit dans le quotidien des autres, et tu aimais faire ce que tu peux pour rendre le monde meilleur. Quelle ne fut donc pas ta surprise quand tu rentras des cours et découvris cet homme que tu avais tant admiré, Anthony Stark, assit sur ton canapé avec ta tante May. A cet instant précis, tu étais certainement l’être humain le plus perdu et le plus confus. Un million de scénario se bousculaient dans ta tête.

Etait-il là pour te dénoncer ? Pour t’arrêter ? Parce que lui et ta tante avaient entamé une liaison ? Alors qu’il commença à parler d’une bourse d’étude, tu priais intérieurement pour ne pas qu’il t’annonce une liaison, ça serait pire encore que de finir tes jours en prison. Et puis enfin, tu finis par réaliser. Tu n’avais pas postulé pour cette bourse. Tu étais encore bien trop jeune et trop inexpérimenté pour ça. La conversation que vous entreteniez avait un très lourd double sens, et quand Tony Stark te prit à part, tu avais déjà comprit qu’il n’était pas là pour le lycéen, mais pour le justicier. Il ne te fallut que très peu de temps pour accepter de suivre celui qu’on appelait Iron Man dans sa croisade. Peu importe qui étaient les gentils et qui étaient les méchants, pour la première fois de ta vie, on te montrait de l’intérêt et de la confiance. Plus encore, Stark avait besoin de toi.

Alors pourquoi ne t’a-t-il pas aidé quand tu lui as parlé de ces brigands ? Pourtant, tu lui as bien dit que quelque chose n’allait pas. Tu lui as dit que tu avais vu ces armes extrêmement dangereuses à l’oeuvre. Tu y avais presque laissé la vie en combattant. Alors pourquoi ne voulait-il pas que tu mettes un terme à tout ça ? Te prenait-il pour un bébé ? Totalement. Tu es tombé de très haut quand tu as découvert le protocole « Baby Contrôle » dans ton costume. Toi qui pensais enfin avoir trouvé quelqu’un qui s’intéressait vraiment à toi, et qui voulait vraiment t’aider à réussir, voilà que tu apprenais qu’aux yeux de Stark, tu n’étais pas plus qu’un bébé.

Déçu, tu l’étais. Depuis que tu avais rencontré Anthony Stark, la seule chose qui importait, c’était d’être à la hauteur. Tu aurais tellement aimé lui montrer que tu peux le faire, et que tu mérites la chance qu’il t’a donné. Peut-être, aussi, aurais-tu aimé qu’il soit fier d’avoir Spider-Man parmi ses alliés. Le regard des autres n’a jamais été ta préoccupation principale, et pourtant, cette fois, c’était presque vitale. Il fallait que son regard sur toi soit positif. Et comment faire pour changer son avis ? En désobéissant totalement à ce qu’il t’avait dit. Il ne voulait pas que tu t’intéresses à ces brigands, alors tu forcerais tête baissé pour les arrêter. Après tous, c’est ce qu’il aurait fait lui, non ?

Avec l’aide de Ned, ton meilleur ami, vous avez donc décidé d’enquêter sans rien dire à Tony Stark. Vous aviez en votre possession une pierre étrange, et le signale d’un traceur posé sur le leader des brigands, une sorte de faucon en version diabolique. La pierre ne semblait pas vous mener bien loin, en revanche, le signale, lui, était concret. Il vous a dirigé tout droit vers Washington où, par chance, se déroulait le décathlon scientifique auquel tu devais prendre part. Ce voyage scolaire tombant à point nommé, tu en as profité pour continuer ton enquête, désactivant au passage les protocoles de sécurités installés par Tony Stark sur ton costume.

C’est sans doute ta détermination qui t’a poussé à continuer, mais c’est totalement ton manque d’expérience qui t’a valu d’être enfermé dans un fourgon à l’intérieur d’une forteresse impénétrable. Tu avais à nouveau affronter le faucon diabolique, et lamentablement échoué à ta tentative d’arrestation. En revanche, te retrouver enfermé t’a permit de comprendre pleins de choses, et notamment, avec l’aide de Karen, l’I.A. à l’intérieur de ton costume, que la pierre mystérieuse n’était en rien une pierre, mais plutôt une sorte de bombe prête à exploser dé qu’elle subirait une petite perturbation. Le point positif, tu étais maintenant capable d’éviter une catastrophe, le point négatif, tu étais coincé très loin de la bombe dans le sac à dos de Ned, qui devait passer des portiques de sécurité qui activeraient la dite-bombe.

Malgré tous tes efforts, tu n’as pu sortir que plusieurs heures plus tard. Le reste de ta classe était déjà arrivé à l’intérieur du Washington Monument, et la bombe ne tarda pas à exploser. Heureusement, tu réussis à être assez rapide pour sauver tout le monde. Malheureusement, tu n’as pas réussi à éviter la destruction d’un ascenseur et tu avais, avec ton sauvetage, perdu la trace des brigands. Encore une fois, ce fut Karen qui te permit d’avancer, retrouvant, grâce au protocole « Baby Cam’ », l’identité d’un des acheteurs des brigands, qui te mena tout droit sur un ferry allant à Staten Island.

Interroger les méchants, les pistés, les arrêtés, et intervenir dans un espace avec tellement de monde et si petit, c’était une première pour toi. Jamais tu n’aurais imaginé un jour avoir autant de responsabilité. Tu voulais tellement bien faire, tu voulais tellement sauver tout le monde, et surtout, tu voulais tellement que Tony Stark soit fier de toi que tu t’es laissé dépasser par la situation, ignorant totalement la présence des membres du FBI, et causant la rupture en deux du ferry. Certes, tu as presque réussi à sauver tout le monde, te donnant vraiment à fond, mais presque ne suffit pas. Tu as eu énormément de chance que Iron Man soit intervenu pour t’aider.

Enfin, était-ce réellement pour t’aider ? Les mots d’Anthony Stark furent si dur pour toi… Tu l’avais déçu. Tu lui avais mentit. Tu avais prit des risques inconsidérables, et tout ça pourquoi ? Tu n’avais même pas réussi à attraper le faucon diabolique, et tu avais mit en danger des centaines de personnes. Tu étais si proche de ton but, et finalement, tu t’étais laissé aveugler par tes propres besoins et intérêts. Pourtant, Stark t’avait dit qu’il espérait que tu le surpasserais. Comment avais-tu pu autant échouer ? Et puis le pire est arrivé. Après tout, quand un enfant fait une bêtise, on le punit, n’est-ce pas ? Alors de quoi te plains-tu Peter ? Tu t’es comporté comme un enfant capricieux, alors t’étonnes pas qu’on t’enlève ton jouet préféré.


Trempé de la tête au pieds, dans des vêtements trouvés, et sans plus aucun espoir, tu es rentré chez toi. Tu ne serais plus jamais l’araignée sympa du quartier. Maintenant, tu n’étais plus que Peter, le lycéen. Au moins, il te restait ça, n’est-ce pas ? Tu étais toujours Peter Benjamin Parker, petit lycéen surdoué, à l’avenir brillant, s’il se trouvait une bourse, et surtout, une cavalière pour la soirée Homecoming. Avec toutes ces histoires, tu en avais presque oublié que tu n’avais que quinze ans, et qu’à ton âge, on ne court pas derrière les criminels, mais derrière les filles.

Seulement la fille qui te plaisait à toi, elle était en dernière année et bien trop belle et populaire pour un petit nerd comme toi. Enfin, c’est ce que tu pensais avant qu’elle ne t’invite. Tu n’étais plus Spider-Man, tu n’avais toujours pas de bourse, mais tu étais heureux. Ta vie de lycéen n’était pas si nulle, finalement. Ou presque. La seule chose que tu ne savais pas, la seule chose que tu ne pouvais pas prévoir, c’était l’identité de son père. Ou plutôt l’identité du faucon diabolique. Il ne fallut pas plus de dix minutes à cet homme pour comprendre qui tu étais, et à quel point tu lui avais pourri la vie ces derniers temps. Néanmoins, malgré tout, tu avais sauvé la vie de sa vie, et c’est pour ça qu’il t’offrit une chance de continuer cette vie parfaite de petit lycéen du Queens.

Un parfait petit lycéen qui irait danser au bal avec la plus belle fille de l’école, dont il était tombé bêtement amoureux, et qui pourrait profiter de cette soirée avec ses amis pendant qu’un trafiquant d’armes extraterrestre vendraient son oeuvre à de véritable méchant, dans le genre de ceux que les Avengers affrontent. Un parfait petit lycéen qui sacrifierait des vies pour être heureux. Etait-ce vraiment toi, ça ? Tirant un trait définitif sur toute possible relation avec Liz, et sur toute réconciliation possible avec Tony Stark, tu as foncé tête baissé. Parce que c’est ça ton rôle. C’est ça ta mission. Protéger les autres, peu importe ce qu’il en coute, et te sacrifier pour eux, voilà ce que tu devais faire.

Cette fois, il n’était plus question de plaire à quoique ce soit, ou de rendre fier. Cette, il était seulement question de sauver des vies humaines. Pour ça, tu n’avais pas besoin d’un costume à la pointe de la technologie, ou du soutient d’un milliardaire. Tu n’avais besoin que de toi, et toi seul. Tu le savais très bien au fond de toi, Spider-Man, c’était plus que juste un costume. Le plan du faucon diabolique, tu le compris enfin. Il voulait profiter du déménagement des Avengers pour voler toutes les reliques à bord d’un avion de transport. S’il réussissait, il serait dans la mesure de recréer des armes encore plus puissantes et dangereuses, et ça, tu ne pouvais pas le laisser faire.

L’affrontement fut difficile. Plus d’une fois, tu as risqué ta vie. Plus d’une fois, tu as évité une catastrophe. Et finalement, tu as réussi. Sauvant la vie du faucon diabolique, alias le père de ta petite copine, au passage. Liz… Cette fois, tu n’avais définitivement plus aucune chance avec elle. Tu ne pouvais lui dire qui tu étais, ni ce que son père avait fait, alors comment aurais-tu pu lui expliquer que tu avais la meilleure des raisons au monde de la laisser seule à une soirée devant tout le lycée, l’humiliant par ton absence au passage ? De plus, son père étant en prison, elle déménageait. Peut-être, finalement, qu’elle n’était pas cette fille si spéciale. Peut-être même que tu n’en étais pas réellement si amoureux. Elle resterait ton premier coup de coeur.

Ta vie banale de lycéen pouvait enfin reprendre son court. Du moins, c’est ce que tu pensais avant de recevoir un simple petit SMS. Happy t’attendait dans les toilettes du lycée. Il te remercia énormément. Tu l’avais sauvé, en quelques sortes, lui aussi. Sans toi, il aurait probablement eu des gros soucis avec les Avengers et les autorités. Reconnaissant, Happy t’invita à le suivre. Anthony Stark demanda à te voir. Si Happy semblait heureux, tu ne pouvais t’empêcher d’appréhender cette rencontre. En quelques jours, tu avais tellement de fois déçu cet homme que tu avais peur qu’il le soit encore. Peut-être que même si tu avais renoncé à cette idée, une partie de toi voulait encore le rendre fier.

Fier, il l’était. Même plus encore. Tu avais, en une soirée, prouvé bien plus qu’en deux mois. Anthony Stark s’en excusait même de t’avoir mal jugé. Rien n’aurait pu te rendre plus heureux. Enfin, rien sauf la combinaison d’Iron-Spider et ta place chez les Avengers. Tony t’offrait ton plus grand rêve sur un plateau d’or. Seulement, tu réalisas qu’au fond, tu n’as jamais été fait pour être un Avengers. Tu étais fait pour être la petite araignée sympa du quartier, et c’est comme ça que tu voulais rendre le monde meilleur, à ton échelle. Tu n’avais pas besoin de sauver le monde entiers pour être un héros. Tu n’avais même pas besoin de ce costume pourtant si parfait. Tu avais seulement besoin d’être toi-même, Peter Benjamin Parker, et de ton petit quartier à protéger. Et puis surtout, tu as réalisé que ton rêve, ce n’était pas d’être un Avengers, ton rêve, c’était d’être Spider-Man.

Une partie de toi voudra sans doute toujours impressionné et rendre Stark fier, mais maintenant tu avais comprit que pour le faire, la meilleure des façons restait d’être toi-même. Ainsi, tu as continué ta vie de petite araignée sympa du quartier, portant fièrement le costume que Tony t’avait rendu. Ta routine te plaisait, et puis tu savais que si tu avais un problème, Iron Man serait toujours là. Ce que tu ne savais pas, en revanche, c’est que pendant que tu vivais ta vie tranquille dans le Queens, une guerre faisait rage à l’autre bout de la galaxie. Pendant que tu courrais d’une salle de classe à une autre, Thanos récupérait les pierres d’infinité. Si tu avais choisi de vivre ta petite vie tranquille de lycéen, tu ne l’aurais peut-être jamais su.

Seulement, tu n’étais pas juste un petit lycéen, et quand tes sens se sont mit en éveil, tu as foncé. Tu étais en plein milieu de New York, dans un car scolaire quand l’armée de Thanos est arrivé sur terre. Immédiatement, tu t’es enfuit et tu as prit par au combat, tombant totalement par hasard sur Iron Man, Bruce Banner, et un homme qui s’appelle Steven Strange. Tous les trois luttaient pour protéger le collier du docteur. Immédiatement, Tony t’a ordonné de suivre et protéger le docteur, alors inconscient. Sans réfléchir, tu as obéit. Tissant une toile s’accrochant à Steven Strange, tu l’as suivi jusqu’au vaisseau extra-terrestre. Là, tu t’es solidement accroché. Montant progressivement dans l’atmosphère, tu perdis peu à peu l’oxygène, et malgré que tu refusais d’obéir à Stark qui te demandait de lâcher prise, tu finis par le faire.

C’est ainsi que tu revêtis pour la première fois l’Iron-Spider. Un costume très proche de celui de Tony Stark, fait uniquement pour toi. Sur l’instant, tu ne t’en es pas véritablement soucié. Reprenant tes esprits, comme un réflexe, tu as décidé de suivre Iron Man et Docteur Strange en t’infiltrant discrètement dans le vaisseau. Peut-être aurais-tu dû obéir à Stark, seulement sans toi, ils n’auraient peut-être pas réussi à se débarrasser du sergent de Thanos. Non pas que ces deux hommes ne soient pas des génies, mais plutôt qu’ils manquent cruellement de culture pop. Brièvement, tu compris que la pierre du collier de Strange était l’objet à protéger, et que si vous le perdiez, la terre était finie. Aussi brièvement, tu compris que Stark refusait de se battre sur terre, de peur des dégâts irréversibles qui pourraient toucher la planète et ses habitants.

A peine étiez vous arrivé sur Titan que déjà les ennuis commençaient. Trois individus, deux hommes et une femme, vous attaquèrent. Très vite, Strange pose la bonne question. Aucun d’entre vous ne travaillent pour Thanos, et chacun d’entre vous veut la même chose : sa perte. Enfin, du moins, tes ambitions n’était peut-être pas aussi sombre que celles des adultes présents autours de toi. Toi, tu n’envisages pas de tuer, contrairement à ton homonyme Peter Quill, tu n’envisages pas de tuer le géant, tu veux seulement l’arrêter. Naïf, innocent et peut-être même insouciant, à cet instant, tu n’avais aucune idée d’à quel point cet être était puissant et à quel point il pouvait être dangereux. Petite araignée, as-tu oublié que les Avengers ne courent pas derrière les petits criminels mais seulement derrière les psychopathes assoiffés de sang ?

Le désespoir t’envahit soudainement. Thanos avait fini par venir sur Titan, comme Strange et Stark l’avaient prédit. Seulement, vous n’avez pas pu l’empêcher de prendre la pierre. Au moment cruciale, vous avez échoué. Strange avait donné la pierre à Thanos contre la vie de Stark. Tout était perdu. Il ne lui manquait plus qu’une seule pierre, mais grâce à celle qu’il avait déjà réussi à avoir, plus personne ne pouvait l’arrêter. Tu n’avais pas besoin qu’on te le dise pour le savoir. C’était déjà fini. Tes sens n’ont jamais autant été en alerte. Même à des années lumières de Thanos, tu le sentais déjà.

Et puis c’est arrivé. L’alerte qu’il y avait dans tout ton corps depuis déjà quelques secondes s’aggrava. Autours de toi, petit à petit, tu vis les autres disparaitre un à un sans que personne ne comprenne véritablement ce qui se passait. Mais toi, au fond de toi, tu le savais. Ton instinct te l’a dit. Tu allais mourrir. A mesure que cette sensation grandissait en toi, tu avanças jusqu’au bras de Tony Stark, chutant au passage. Les mots semblaient sortirent de toi sans même que tu le veuilles, comme s’ils trahissaient tes pensées. Le visage apeuré, Stark réalisa enfin ce qui t’arrivait. Tu n’eus à peine le temps de lui dire ces quelques mots que tu voulais vraiment lui dire. Depuis que tu connaissais Anthony Stark, il avait tant fait pour toi, et tu lui avais plus d’une fois désobéis, te mettant dans des situations catastrophique pour finalement le laisser tomber, seul, sur cette planète. Désolé, tu l’étais sincèrement. Tu aurais tant voulu qu’il soit fier de toi une dernière fois.

Etait-ce un rêve ? Tes paupières s’ouvrirent lentement. De nouveau, tu étais sur cette planète étrange qu’on appelait Titan. Autours de toi, tout paraissait tellement irréel… Cependant, tu n’as pas réellement eu le temps de t’en remettre. Strange était déjà debout, vous pressant, toi et les autres personnes présentes, d’en faire de même. Tu ne comprenais pas tous, mais Strange vous expliqua brièvement que cinq ans s’était écoulé et qu’il était tant d’aller aider les autres à vaincre Thanos.

Le champ de bataille était sur réaliste. Les Avengers restants se battaient contre une armée énorme. Comme un enfant, ton premier réflexe fut d’aller à la rencontre de Stark. Tu essayas brièvement de lui expliquer ce que tu ressentais, mais il ne te laissait pas le temps, te surprenant en te serrant dans ses bras. Alors, ce n’était pas un rêve ? Sans t’attarder plus, tu obéis à Stark partit essayer d’éloigner ce fichu gant le plus loin possible de Thanos. Il t’avait déjà tué par claquage-des-doigts une fois, pas deux. Pour l’univers entiers, pour ta tante, et pour les personnes qui avaient subit le même sort que toi, tu devais faire de ton mieux. Et tu fis tout ce que tu pouvais pour éloigner les pierres de Thanos.

Ton rôle ne fut pas le plus grand, ni le plus impressionnant mais tu as réussi. Tu as fait exactement ce qu’on attendait de toi. Thanos n’était plus. Vous aviez réussi, vous aviez gagné ! A peine la joie t’avait elle envahi qu’elle disparut à nouveau. Tony Stark était à terre, la moitié du visage abimé par l’utilisation des pierres. Près de lui, War Machine. Sans réfléchir, tu as couru le rejoindre, lui disant que vous aviez gagné. Il fallait qu’il se relève, qu’il vive ! Au fond de toi, tu le savais déjà. Pepper, son épouse, arriva près de toi, et tu lui cédas ta place, t’excusant une fois de plus. Tu aurais voulu le sauver, mais c’était déjà trop tard. Anthony Stark était mort.

Il t’a fallu quelques jours pour réellement réaliser ce qui s’était passé. Tu avais vu mourrir sous tes yeux ton idole. Il avait été la seule personne à croire en toi, à s’intéresser à toi, et à prendre soin de toi. Pour lui, tu étais important. Assez pour qu’il donne sa vie. On ne te l’a pas dit, mais tu n’as pas eu besoin qu’on le fasse pour le savoir. Anthony Stark s’est lancé dans ce projet seulement pour toi. Te ramener toi. Il avait perdu la vie pour toi. Comment pourrais-tu vivre avec ce poids sur tes épaules ? Après tout, tu ne restais qu’un gosse.

Et puis il y a eu l’enterrement. Ce fut certainement le pire moment de ta vie. Tu ignorais que Tony avait une fille. Tu l’as découvert quand tu as du faire face à cette gamine en pleure parce qu’elle venait de perdre son père. Tu as toujours souffert de ne pas avoir eu la chance de connaitre le tien, et voilà que tu lui infligeais la même chose. Tu lui avais volé la chance d’avoir un père. Ta peine te paraissait maintenant injuste. Jamais tu n’avais eu autant de regret et de remords. Si tu n’avais pas autant insisté, si tu n’avais pas autant couru derrière lui, Anthony Stark ne serait pas mort. Tu n’avais pas le droit d’être triste devant cette enfant.
Ce soir là, tu as réalisé une fois de plus à quel point la vie est injuste. Le sol sous tes pieds semblait disparaitre. Totalement perdu et brisé, tu devais faire face à la culpabilité et la tristesse. La souffrance en toi était terrible. Jamais tu ne pourrais te pardonner ce qui c’était passé. Si tu avais pu changer les choses… Tu n’aurais rien fait. Aussi horrible cela soit-il, sans le sacrifice de Stark, la moitié de l’univers aurait disparu. Peut-être même qu’il aurait disparu dans sa totalité. Strange l’avait dit, une chance sur quatorze millions. Tu n’as jamais été fait pour être un héros, tu en étais un maintenant. Tu ne pouvais plus faire marche arrière.

Détruit, tu as passé la nuit entière à pleurer et quand enfin tes paupières se sont fermés, tu n’as que très peu dormi. Brisé, tu n’as fait que de rêver encore et encore de ce moment. Perdu, quand tes paupières se sont enfin réouverte, tu n’étais plus chez toi. Paniqué, tu t’es doucement relevé, un sac à dos près de toi, tu étais seul en plein milieu d’une grande place. Où étais-tu ? Machinalement, tu essayas de te souvenir de ce que tu avais fait et ce que tu faisais là. Où étais-tu avant de t’endormir ? Qu’avais-tu fait ? Avec qui ? En quête d’indice, tu attrapas le sac à dos près de toi, et découvrit à l’intérieur une sorte de costume bleu et rouge avec une araignée dessus. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Tes souvenirs étaient devenus comme de la fumée. Plus tu essayais de les rattraper, plus ils t’échappaient.

La seule chose dont tu te souvenais, c’est ton nom. Peter Benjamin Parker.